Santé : Ouverture à Grand Bassam du 5è congrès de la Société Ivoirienne de Pneumo-phtisiologie(SIPP) et de la 4è Journée sur la tuberculose
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« La pratique de la pneumologie en milieu tropical dans un contexte de la pandémie à covid-19 ». Tel est le thème principal du 5è congrès de la Société Ivoirienne de Pneumo-phtisiologie(SIPP), couplé à la 4è Journée sur la tuberculose, qui se tient du 23 au 25 mars 2022 à Grand Bassam.
Cette rencontre scientifique a vu la participation de plus de 150 congressistes (pneumologues, professionnels de santé, chercheurs, etc) venus de la Côte d’Ivoire et des pays Africains (Bénin, Mali, Cameroun, Bénin, Togo, Sénégal et du Burkina Faso).
<< Ce 5è congrès scientifique a pour but, d’abord, de montrer à la communauté scientifique, à la population, les travaux scientifiques qui ont été faits par des médecins, des chercheurs ivoiriens et de la sous-région. C’est l’échange avec les chercheurs de l’extérieur, parce que, nul ne peut prétendre connaître cette science. C’est un lieu de rencontre, de partage d’expériences, de connaissances et ce congrès permet aussi de sensibiliser la population sur certaines maladies comme la tuberculose>> a indiqué le Secrétaire Général de la SIPP, Pr Ahui Brou Jean Martial.
Il a, par la suite, expliqué le choix du thème de cette 5è édition.
<<On sait que la covid-19 a désorganisé tous les systèmes de santé. Tous les moyens étaient orientés vers la covid-19 et il y a eu des maladies ( infections respiratoires, l’asthme, les cancers, etc) qui ont été délaissées alors que ces maladies tuent même que la covid-19. Donc, il va falloir montrer aux populations que, malgré la covid-19, les pneumologues ivoiriens continuent de soigner les patients>> a souligné le Secrétaire Général de la SIPP.
Puis d’ajouter : « la covid-19 est, certes, présente mais les autres maladies continuent à faire leur chemin. Il va falloir continuer à soigner les patients »a-t-il dit.
Des nouvelles recommandations seront, aux dires du Pr Ahui, fixées sur la prise en charge des pathologies respiratoires à l’issue de ce congrès.
Il a, par ailleurs, invité les autorités politiques ivoiriennes à « jeter un coup d’œil sur ces pathologies respiratoires en Côte d’Ivoire.
En clair, les autorités ivoiriennes doivent s’impliquer davantage dans la prise en charge et la lutte contre les maladies respiratoires qui constituent, selon lui, la deuxième cause de consultation en pédiatrie en Côte d’Ivoire, après le paludisme.
Pour sa part, le Professeur Aka DANGUI, a prononcé une conférence inaugurale sur la tuberculose. Elle a, dans sa brillante présentation, évoqué les facteurs favorisant la tuberculose(une maladie qui sévit depuis l’Antiquité).
Il s’agit de la pauvreté, la misère, les guerres ainsi que l’immigration clandestine et incontrôlée.
Ces trois jours de travaux scientifiques seront meublés par des communications, des conférences de haut niveau, des échanges et une table ronde sur la tuberculose. Alliance Côte d’Ivoire, le PEPFAR sensibiliseront les populations de Grand Bassam sur les méfaits de cette pathologie qu’est la tuberculose.
En 2021, la Côte d’Ivoire a dépisté, selon le Pr Ahui Brou, plus de 22 000 cas de tuberculose. Le taux de guérison oscille entre 70 et 75%. L’ OMS fixe, pour chaque pays, plus de 83% de taux de guérison. Chaque année, il y a environ 500 malades multi-résistants (des malades présentant une forme qui est beaucoup plus difficile à traiter) qui guérissent, soit 80 %.
La tuberculose est une maladie qui sévit chez les jeunes ayant moins de 35 ans. Son délai de traitement est de 6 mois.
Pour rappel, l’OMS a projeté l’éradication de cette maladie (la tuberculose) à l’orée 2035.
La Journée Mondiale de lutte contre la tuberculose est célébrée le 24 mars de chaque année.
S.A.