« Plantes indigènes d’Afrique : bienfaits et avenir ». Tel est le thème du tout premier Salon des Plantes d’Afrique, qui a ouvert ses portes , le mardi 05 novembre 2024, à l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale d’Abidjan-Plateau.
Organisé par l’Association pour les Plantes d’Afrique(APA), ce salon vise à valoriser les plantes indigènes du continent africain, trop souvent ignorées au profit d’espèces importées et met en lumière un patrimoine naturel aux vertus alimentaires, médicinales, économiques et culturelles et cruciales pour un développement durable.
Dans sa brillante intervention, le commissaire général dudit salon, Ibrahim Ouattara, a souligné l’importance des plantes.
« Notre flore indigène regorge de trésors. Pourtant, son existence et son importance sont éclipsées par les plantes domestiquées et introduites. Si celles-ci ont leur utilité, il est indispensable de préserver et de valoriser nos propres espèces qui poussent, souvent, dans un environnement sauvage et menacé », a-t-il indiqué.
Ce salon sera, aux dires de l’initiateur, meublé des jeux concours et des activités variées.
« Le salon propose deux grandes expositions : une exposition photographique et des stands d’exposition, permettant au public d’approcher les spécimens et d’en apprendre davantage sur leurs usage », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, six conférences animées par des experts en ethnobotanique, en médecine traditionnelle et en agroforesterie sont au programme.
La première, animée par le professeur Malan Djah François de l’Université Nangui Abrogoua, aborde l’état des lieux et les diverses utilisations des plantes en Afrique.
Quant à elle, Mme Kambou Lydie Rachel, présidente de la Fédération des productrices de karité de Côte d’Ivoire, explorera le rôle des plantes comme le néré et le karité dans l’autonomisation des femmes en milieu rural.Les échanges mettront en évidence l’importance de la conservation des plantes indigènes.
De son côté, M. Bakayoko Adama, spécialiste des jardins botaniques, présentera des initiatives pour préserver ces espèces dans des environnements contrôlés, tandis que le Colonel Apata Yavo Nicolas expliquera l’importance de l’agroforesterie, notamment à travers le projet « Une école, 5 ha de forêt ».
Représentant le Ministre des eaux et forêts, le Colonel Niamba Michel, a, pour sa part, appelé à une prise de conscience collective.
Il a également indiqué que ce salon a pour objectif de promouvoir des plantes d’Afrique et permet à toutes les populations d’avoir accès aux vertus des plantes.
« Ce salon, par sa portée éducative, rappelle que les plantes africaines fournissent non seulement des ressources alimentaires et médicinales, mais qu’elles font aussi partie intégrante de notre identité », a-t-il poursuivi.
Rappelant que les autorités ivoiriennes se sont fixées l’objectif ambitieux de porter la superficie forestière nationale de 2,97 millions à 6 millions d’hectares d’ici 2030.
Notons que la première édition de cet événement inédit, en l’occurrence le salon des plantes d’Afrique, refermera ses portes le samedi 09 novembre prochain par une cérémonie de clôture.
S.A.