Le 2è congrès de la Société d’Urologie de Côte d’Ivoire (SUCI) s’est déroulé du 07 au 08 juillet 2023 à l’hôtel Palm Club d’Abidjan-Cocody, autour des principaux thèmes : « Cancers en urologie, chirurgie mini-invasive et fistules obstétricales ».
L’objectif de ce congrès est avant tout, une rencontre d’échanges entre spécialistes d’urologie, discuter des différentes problématiques liées à la santé notamment l’urologie, présenter nos différentes activités, travaux que nous réalisons dans nos services, a indiqué Dr YAO Évrard, Secrétaire de ce 2è congrès de la SUCI et Chirurgien-Urologue, à l’ouverture des travaux.
Avant d’ajouter que ce deuxième congrès est un partage d’expériences entre les spécialistes en urologie nationaux et leurs partenaires et collègues internationaux venus de la Tunisie, du Sénégal, de la Pologne.
Placé sous le parrainage du Président de la Commission des Affaires sociales et culturelles de l’assemblée nationale ivoirienne, l’honorable Jean-Louis Billon, le deuxième congrès de la SUCI a été marqué par des 18 sessions, des communications, 11 conférences portant sur des thématiques édifiantes telles que la prise en charge du cancer de la prostate, l’épidémiologie et difficultés de prise en charge des tumeurs de vessie en Côte d’Ivoire, la prise en charge du cancer métastatique du rein, des difficultés de prise en charge en route d’un programme de transplantation rénale en Afrique de l’Ouest, le rétrécissement de l’urètre masculin, la stratégie de prise en charge des fistules en Côte d’Ivoire, de 2013 à 2023, etc.
Ce congrès, qui a enregistré 138 participants nationaux et internationaux, permettra, selon le Dr YAO Évrard, d’améliorer « notre prise en charge ou de décrire des schémas clairs, d’établir des contacts avec des partenaires nationaux et internationaux afin d’échanger des connaissances voire trouver des cibles de perfectionnement pour nos spécialistes et nos étudiants », a-t-il dit.
Il n’a pas manqué d’évoquer les difficultés liées à la prise en charge des pathologies en urologie notamment la prostate. Pour l’Assistant et Chef de clinique au CHU de Treichville et à l’Hôpital Militaire d’Abidjan(HMA), le traitement de ces maladies chroniques et graves reste coûteux. « Il n’y a pas d’accompagnement financier pour ces personnes souffrant de ces maux », a-t-il affirmé, relevant également que le matériel de chirurgie mini-invasive est l’une des principales limites de la pratique des urologues. Selon le spécialiste en urologie, il n’y a que trois services sur toute l’étendue du territoire national, en terme de disponibilité des services (les services des CHU de Cocody, Treichville et Bouaké).
Face à cette situation, les congressistes ont profité de la présence du parrain de ce congrès, par ailleurs Président de la Commission des Affaires sociales et culturelles de l’hémicycle, Jean-Louis Billon, pour lancer un cri de cœur afin qu’ils puissent « être équipés et pratiquer leur art », a-t-il poursuivi.
Présent à la cérémonie officielle d’ouverture, le Parrain et Président de la Commission des Affaires sociales et culturelles de l’assemblée nationale, l’honorable Jean-Louis Billon a promis de rester ouvert à leurs doléances et préoccupations afin qu’il puisse faire le lobbying à l’hémicycle.
Notons qu’une Assemblée Générale et un dîner gala ont mis fin aux travaux assortis de recommandations.
Pour rappel, ce deuxième congrès de la Société d’Urologie de Côte d’Ivoire (SUCI) a lieu 9 ans après le premier congrès qui s’était déroulé en 2014. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 32 urologues en activité sur toute l’étendue du territoire.
SUNDAY Alain