« L’échographie comme alternative aux rayonnements ionisants en Afrique subsaharienne ». Tel est le thème des 2èmes Journées Ivoiriennes d’Échographie multidisciplinaire qui se tiennent du 25 au 26 février 2022 à l’hôtel Rose Blanche d’Abidjan, Cocody.
A l’ouverture de ces 2èmes journées, le Président de la SIVUS ( Société Ivoirienne d’Ultrasorographie), Pr Kouamé N’Goran a souligné l’importance de la formation des professionnels de l’échographie.
<< Lorsqu’on est bien formé, l’échographie est encore plus précise. Le problème c’est la formation. Et c’est ce que nous sommes en train de faire. On peut trouver à moyen égal, c’est-à-dire, radio et le scanner qui coûtent beaucoup plus chers que l’échographie. On peut trouver les mêmes diagnostics, non seulement en économisant de l’argent mais en ne faisant pas mal du tout. Parce que les moyens ionisants entraînement les cancers de la peau>> a indiqué Pr Kouamé N’Goran, soulignant l’insuffisance du nombre de spécialistes en radiologie en Côte d’Ivoire et en Afrique. « Les spécialistes en radiologie ne sont pas nombreux. Et pourtant c’est un outil, non seulement, qui ne prend pas pas de l’espace, qui n’est pas lourd, qui n’est pas cher. On trouve partout mais le problème c’est la formation (des spécialistes). Il faut optimiser la formation »a-t-il dit.
Aux dires du Professeur Kouamé N’Goran, il faut « se faire former à travers la SIVUS pour pouvoir vraiment maîtriser l’outil diagnostic et faire en sorte qu’on puisse écarter de plus en plus l’examen avec rayonnements ionisants et utiliser plus l’échographie pour faire les diagnostics, puis trouver les mêmes maladies ».
Il a annoncé l’ouverture d’un diplôme universitaire, après ce rendez-vous, pour plusieurs personnes et sensibiliser les autres professionnels de la santé pour qu’ils puissent essayer de demander au maximum un examen d’échographie en lieu et place d’une radiographie ou d’un scanner ou une pathologie que l’échographie peut mettre en évidence.
« Nous nous sommes rendus compte que beaucoup de pathologies n’ont pas besoin de radio ni de scanner. L’échographie peut faire encore plus » a fait savoir le premier responsable de la SIVUS.
Nous pensons qu’en optimisant l’utilisation de ce moyen d’imagerie qui est l’échographie, ajoute-t-il, « nous pouvons faire des diagnostics tout en préservant la santé future de la population. Et c’est pour cela que nous sommes réunis ici aujourd’hui pour échanger entre professionnels ; comment utiliser plus souvent l’échographie à la place de la radiologie, du scanner pour que nous puissions faire des examens avec des diagnostics efficients sans faire mal aux patients » a-t-il expliqué.
Ces 2èmes Journées Ivoiriennes d’échographie multidisciplinaire ont enregistré la participation de plusieurs professionnels de l’échographie, radiologues, cardiologues, gynécologues, médecins non spécialistes, techniciens d’imagerie, sages femmes, infirmiers de la Côte d’Ivoire, de certains pays d’Afrique (Mali, Burkina Faso, Sénégal, etc).
Les Professeurs GBAZI Casimir, Directeur du CIFRAF(Centre International de Formation des radiologistes d’Afrique Francophone) et Béatrice N. ont également effectué le déplacement pour rehausser de leur présence si distinguée l’éclat de ces deuxièmes journées d’échographie multidisciplinaire qui ont été meublées par plusieurs communications orales et des ateliers experts sur des sous-thèmes tels que l’échographie générale, l’échographie gynéco-obstétricale, l’échographie cardio-vasculaire, l’échographie neurologique, l’échographie Hépato-digestive, échographie de la femme et pédiatrique…
Une Assemblée Générale de la SIVUS mettra fin à ce grand congrès.
Les 1ères Journées Ivoiriennes d’Echographie Multidisciplinaire, faut-il le rappeler, ont eu lieu en 2018.
Sunday ALAIN