Le chef du département capital humain et relations sociales à la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) Édouard Ladouyou a affirmé, vendredi, qu’en entreprise, la problématique du salaire est à l’origine de plus de 90% des conflits d’où l’intérêt d’être d’outillés sur comment arriver à mieux fixer les salaires.
Il s’exprimait lors d’un atelier qui s’est tenu du 16 au 17 novembre 2023 à Grand-Bassam, portant sur la mise en route du projet Fixation des salaires adéquats en abrégé SAW (Setting Adequate wages), initié par l’Organisation internationale du travail (OIT) pour mieux outiller les acteurs lors de la prochaines négociation des salaires prévue probablement en 2026.
‘’Le salaire est ce qui tient aux acteurs sociaux car 80% des conflits ont trait aux salaires. Il est un élément extrêmement important dans la relation travail. Il a un caractère alimentaire. Il confère aux travailleurs une dignité, d’où l’intérêt pour nous de voir nos capacités renforcées sur comment arriver à mieux fixer les salaires qui doit tenir compte certainement des travailleurs mais aussi de la capacité de l’entreprise à répondre à ses besoins’’, s’est-il- exprimé
C’est un projet ‘’intéressant qui va renforcer notre capacité de dialogue et nous doter d’outils qui nous permettront dans les années à venir d’avoir un discours plus fluide, mieux négocier et de savoir ceux dont on parle pour avoir des accords’’, a-t-il poursuivi, remerciant l’OIT qui va faire profiter à la Côte d’Ivoire d’un projet sur la fixation des salaires adéquats.
Selon Faustin Amoussou, de l’OIT, si on veut faire de la prévention des conflits, de la bonne gestion dans les entreprises, il faut s’occuper des salaires, de comment fixer les salaires, créer les consensus nécessaires sur les éléments du salaire. Il faut respecter les principes essentiels qui gouvernent la fixation des salaires.
Cet atelier de deux jours a permis de présenter le projet SAW de manière plus détaillée, d’exposer les problématiques liées à la fixation des salaires dans le monde, en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier, de recueillir les objectifs spécifiques de chaque partie prenante, de concevoir le plan de travail 2024-2025 et de mettre sur pied un comité de coordination du projet SAW en Côte d’Ivoire.
Le but de ce projet est l’accompagnement technique que l’OIT a accordé aux travailleurs, aux employeurs et au gouvernement ivoirien afin de former les partenaires sociaux et de leur donner les moyens de négocier les salaires sur des bases objectives lors de la prochaine négociation des salaires en 2026, a expliqué pour sa part le coordonnateur du projet, Djê Ulrich.
S.A.