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L’Observatoire International des questions de Droit (OID) a organisé, le samedi, une conférence de presse afin de dénoncer les violations massives des droits des salariés, en mettant particulièrement en lumière le cas préoccupant de la multinationale KATOEN NATIE.
Face aux hommes de médias et acteurs de la société civile, le Président de l’OID, Cyril Konan a exprimé sa gratitude et salué la mobilisation à cette importante rencontre qui vise à faire entendre la voix des travailleurs « victimes d’injustices ».
Dans ses propos luminaires, Cyril Konan a, de manière détaillée, exposé les pratiques abusives de KATOEN NATIE, une multinationale opérant dans la filière du cacao en Côte d’Ivoire depuis 2005.
Selon les informations présentées, KATOEN NATIE aurait enfreint délibérément les dispositions du Code du Travail en vigueur, notamment en ce qui concerne les droits des travailleurs en cas de changement d’employeur.
Les faits exposés décrivent une série de violations des droits des travailleurs, allant de l’extinction des anciennetés sans compensation à l’instauration de règles internes défavorables aux droits des salariés, tels que le recrutement en tant que journaliers sur une période indéterminée, sans droits à la gratification ni aux congés payés.
En outre, la société aurait licencié un nombre important de travailleurs pour motif économique, sans respecter les procédures légales établies par l’État ivoirien, et aurait même cherché à contourner la loi en remplaçant ces travailleurs licenciés par le biais d’une convention de prestation de service avec une autre entreprise.
Face à cette situation alarmante, l’OID a tenté d’engager un règlement à l’amiable avec KATOEN NATIE, mais cette dernière a répondu par des tentatives de diversion et de minimisation du préjudice causé aux salariés.
Le porte-parole Cyril Konan a lancé un appel pressant aux autorités compétentes et à la société civile en vue de faire respecter les droits des travailleurs licenciés de KATOEN NATIE et mettre fin à ces « pratiques abusives ».
Cette rencontre avec la presse marque, note-t-on, un tournant dans la lutte pour la justice sociale en Côte d’Ivoire.
S.A.