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7ème atelier de formation de la SIIM: Des médecins radiologues et gynécologues exhortent les femmes au dépistage précoce du cancer du col de l’utérus 

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Le 7ème enseignement post-universitaire mensuel organisé par la Société Ivoirienne d’Imagerie Médicale(SIIM) s’est tenu, ce vendredi 19 août 2022, à l’Institut National de la Santé Publique (INSP) d’Abidjan-Adjamé, autour du thème principal « Oncologie gynécologique ».

 
« Le but de cette formation est de permettre aux radiologues d’être à mesure de faire le diagnostic le plus tôt possible pour que les femmes puissent avoir le plus de chance de guérison »a indiqué Pr DIABATE Aboubacar Sidiki., Président de la SIIM, par ailleurs Radiologue au service de radiologie du CHU de Treichville.
Non sans manquer d’inviter ses collègues radiologues à « maintenir leur niveau de connaissance pour le bien-être des patients ».
Les différents intervenants à cette séance de formation qui a duré environ 3 heures ( radiologues, gynécologues, etc) ont planché sur des thèmes très édifiants et enrichissants tels que « le cancer du col de l’utérus: rôle du radiologue », « le cancer de l’endomètre : rôle du radiologue »et « le cancer de l’ovaire ORADS ».
Un panel de haut niveau a permis aux différents intervenants d’échanger sur ces thèmes.
Dans son intervention, le Pr YAO Ignace, Modérateur du panel et  Maître de conférences Agrégé à l’UFR des Sciences Médicales d’Abidjan, a indiqué que le radiologue a un rôle très important surtout dans l’imagerie, l’IRM(Imagerie par Résonnance Médicale), dans le diagnostic mais aussi dans la surveillance et le pronostic de ces cancers( cancer du col de l’utérus, de l’endomètre, de l’ovaire) qui, dit-il, « sont des cancers graves et mettent en mal la vie des femmes ».
Il a également relevé la difficulté que rencontrent les gynécologues dans la prise en charge du cancer du col de l’utérus.
A en croire le Gynécologue-obstétricien, le diagnostic du cancer du col de l’utérus se fait de façon tardive. « Quand les femmes commencent à avoir des symptômes, elles ne viennent pas tôt à l’hôpital. Et à ce stade-là, le gynécologue ne peut pas faire grand’chose. C’est notre cri de coeur »a déploré Pr YAO Ignace.
Avant d’ajouter : « Il faut qu’il y ait des campagnes de sensibilisation ».
Pour sa part, le Dr Konan ANHUM, Maître-assistant en radiologie au CHU de Yopougon, a planché sur le rôle du radiologue dans le traitement du cancer du col de l’utérus. Saluant cette séance de formation et Dr Konan ANHUM a exhorté les radiologues à « revenir un peu aux fondamentaux même si on a aujourd’hui de nouveaux outils à notre disposition c’est-à-dire l’échographie et qu’on fasse un peu plus attention à la présentation clinique du patient qui arrive, avant d’émettre des hypothèses »a-t-il affirmé.
Quant à Dr KOUAO Jean Paul, Assistant et Chef de clinique au service d’imagerie du CHU de Treichville, il a fait une brillante présentation sur la classification ORADS des cancers de l’ovaire (3è cancer gynécologique en Côte d’Ivoire). « L’objectif est de faire le diagnostic de l’ovaire tout comme le cancer du sein et que les médecins radiologues et gynécologues puissent s’en caparer cette classification comme la classification du cancer du sein qui est couramment appliquée dans la pratique »a souligné Dr KOUAO, indiquant le rôle important du radiologue dans la prise en charge ces types de cancers qui sévissent sur nos continents.
Notons que cet enseignement post-universitaire (un cadre d’échanges et de partage d’expériences pluridisciplinaire) a été très fructueux et a enregistré la présence d’une centaine de participants (radiologues, gynécologues, etc).
Sunday ALAIN